Problématique
L’UR Project[s] place la question du projet comme objet de recherche au centre de sa problématique. Cette problématique a pour objectif de faire collaborer les différentes disciplines relevant du projet autour de la réflexion sur les espaces de vie et le renouvellement des méthodes de leur conception.
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Deux stratégies d’investigation sont à l’œuvre au sein de l’UR
– Une stratégie d’approfondissement par axes de réflexion sur le projet, suivant les cinq axes suivant :
Axe 1 – Pédagogie réflexive du et pour le projet
Axe 2 – Territoires et objets multiscalaires en projet
Axe 3 – Projeter face aux risques
Axe 4 – Ambiances, environnement et projet
Axe 5 – Modèles numériques et méthodes pour le projet
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– Une stratégie de synthèse et de théorisation du projet transversale à laquelle les membres contribuent à l’occasion de séminaires collectifs :
Thème transversal 1 : la proposition consiste en un travail de recensement puis de classement raisonnée du « vocabulaire du projet » avec une entrée par “discipline” : design, paysage et architecture.
Thème transversal 2: Quelles connaissances du projet, pour quels enseignement par/pour le projet et pour quelles pratiques de projet ?
Axes de recherche
Axe 1 – Pédagogie réflexive du et pour le projet
Mots-clés : pédagogie, projet, conception collaborative, pluridisciplinarité, expérimentation
Responsable scientifique : Christel MARCHIARO
Cet axe propose aux enseignants-chercheurs de prendre du recul sur leurs enseignements de projet et de disciplines connexes, afin d’en évaluer la pertinence pédagogique, d’en révéler les bonnes pratiques, et d’en proposer des améliorations voire des innovations.
Le terrain d’investigation est celui de la pédagogie à l’ENSA-M comme dans les autres institutions associées à l’UR. Ainsi les enseignements par workshop sont-ils étudiés avec attention sous la forme de recherche-action dans le cadre pédagogique de l’ENSA-M et ont même fait l’objet d’une thèse par Julien Ineichen (2016, Julien Ineichen : « Le Workshop d’Architecture et d’Urbanisme (WAU) comme dispositif pédagogique pour la formation à la conception collaborative »). Le double cursus d’architecte-ingénieur (ENSA-M/Polytech) comme les enseignements partagés entre architecte/paysagiste/urbaniste pour le futur IMVT12 sont les objets d’expérimentations et d’innovations.
Cet axe est pluridisciplinaire car il s’adosse aux quatre autres axes du laboratoire et il emprunte aux sciences de l’éducation. Le transfert intéresse la pédagogie en premier lieu dans une logique d’amélioration et d’innovation.
Mais le transfert de la pédagogie à la recherche est lui aussi valorisable en offrant à cette dernière des questionnements à partir de situations expérimentales de projet.
Axe 2 – Territoires et objets multiscalaires en projet
Mots-clés : métropole, projet urbain, espace public, acteurs, pratiques de projet
Responsable scientifique : Alexandra BIEHLER
Dans cet axe, d’un côté, on voudrait comprendre le système des objets qui forment le cadre de vie : les édifices, ouvrages d’art, infrastructures, espaces publics, paysage, villes dans leurs composantes urbaines et périurbaines. Ces objets sont considérés en eux-mêmes et dans leurs interdépendances. D’un autre côté, on chercherait aussi à comprendre les pratiques de projet afférentes. A ce titre, la conception collaborative entre les disciplines de projet est considérée avec attention tout comme la conception participative avec les habitants.
Le terrain d’investigation concerne le territoire métropolitain d’Aix Marseille mais aussi les territoires ruraux et naturels de la région PACA et plus largement des deux rives de la méditerranée. Les méthodes de recherche relèvent de chaque discipline pour ce qui est de leurs objets et des stratégies de projet. La pluridisciplinarité permet de progresser sur la conception collaborative et la coopération des acteurs du projet, notamment par l’adossement à l’axe 5 qui s’intéresse aux méthodes et aux modèles numériques (BIM, SIG) et aux axes 3 et 4 en vue de l’intégration de leurs spécialités dans la conception.
L’interdisciplinarité avec l’histoire s’impose pour comprendre l’origine des pratiques de projet et des objets conçus comme de la constitution des territoires.
Le transfert vers la pédagogie est conduit par les enseignants-chercheurs en intégrant les connaissances dans leurs enseignements. Les pédagogies en immersion dans des situations réelles permettent un transfert d’expériences et d’idées auprès des praticiens et institutionnels.
Axe 3– Projeter face aux risques
Mots-clés : Séisme, dynamique des structures, outils d’aide à la conception, expérimentation à l’échelle 1/1, expérimentation à échelle réduite.
Responsable scientifique : Alexandre DE LA FOYE
Cet axe propose d’identifier les savoirs et les enjeux du projet au regard des risques sur les bâtiments. Les risques sismiques sont l’objet d’étude principal au regard des compétences en ingénierie présentes dans l’UR.
Les terrains d’investigation vont du territoire français aux territoires exposés des rives méditerranéennes jusqu’en Haïti. La méthode consiste à dégager des règles expertes à partir de l’observation de situations réelles ou expérimentales.
La pluridisciplinarité opère entre l’architecture, qui permet de contextualiser constructivement, socialement et culturellement le risque, et les sciences de l’ingénieur qui permettent la modélisation physique du phénomène et la vérification des règles expertes.
Le transfert vers la pédagogie passe par les règles expertes que les étudiants en architecture et ingénierie peuvent employer dans le projet sans passer par des modèles de calcul. Le transfert de connaissances va aussi vers les praticiens des territoires concernés et peut aider à l’élaboration de réglementation adaptée à ces territoires.
Axe 4 – Ambiances, environnement et projet
Mots-clés : ambiances, milieu, objets architecturaux et urbains, environnement méditerranéen, pluridisciplinaire
Responsable scientifique : Mohamed BELMAAZIZ
Cet axe propose d’explorer les savoirs et savoirs faire nécessaires à la maîtrise des ambiances. Etant consacré aux interactions entre les objets architecturaux et urbains avec les éléments du milieu physique, il s’inscrit dans une approche plus large liée à la prise en compte des questions environnementales dans le projet en régions méditerranéennes.
Le terrain d’étude porte sur les édifices, mais également sur les projets urbains et les stratégies territoriales. Les méthodes peuvent être quantitatives et s’appuyer sur de la mesure et des modèles de simulations.
La pluridisciplinarité de l’architecture avec les sciences de l’ingénieur et les sciences humaines est essentielle.
Les transferts vers l’enseignement du projet architectural, urbain et de paysage peuvent être attendus sur des règles expertes et des méthodes de projet.
Axe 5 – Modèles numériques et méthodes pour le projet
Mots clés : BIM, projet, enseignement, méthodes collaboratives, structuration des données
Responsable scientifique : Jean-Marc HUEBER
Nous visons, ici, une approche des modèles numériques et des méthodes utilisées dans le projet.
Il va de soi que le terrain est très varié dès lors que l’on s’intéresse au projet d’édifice et d’ingénierie avec les BIM (Building Information Modelling) comme au projet de grand paysage et au projet urbain qui mobilisent les SIG (Systèmes d’Information Géographiques). La recherche sur les méthodes passe aussi bien par l’analyse de processus de projet que par l’exploration méthodologique des ressources offertes par les nouveaux logiciels.
La pluridisciplinarité avec les sciences informatiques s’impose.
Le transfert vers l’enseignement pose la question de l’apprentissage des modèles et des méthodes collaboratives en situation de projet. Pour la pratique, on cible la mise en œuvre de ces nouvelles méthodes, mais aussi la structuration des données de l’agence d’architecture, de paysage ou d’urbanisme et la continuité avec les autres acteurs du projet. Un transfert vers les éditeurs de logiciels est aussi envisagé.
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Trois programmes financés
– CAPACITY : porté par Marion Serre, au sein de l’axe 2.
Objet : programme européen relatif à la densification pavillonnaire.
Durée : avril 2017-avril 2020, pour une durée de 3 ans.
Le projet de recherche européen CAPACITY est centré sur les transformations possibles des tissus pavillonnaires, en particulier leur rééquipement. L’objectif est d’identifier les conditions de transformation de ces tissus à vocation résidentielle en véritables morceaux de villes, équipés en services, infrastructures, espaces publics, etc.
L’hypothèse principale que la transformation des tissus pavillonnaires nécessite la mise en œuvre de processus d’apprentissage mutuels entre les différents acteurs impliqués (institutions, professionnels de l’urbain, habitants).
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– ATRE : porté par Mohamed Belmaaziz, et Gianluca Cadoni , au sein l’axe 3.
Objet : Atlas de la Rénovation Énergétique financé par l’ADEME sur la question des stratégies de rénovation du bâti ancien.
Durée : novembre 2016 – nov 2019, pour une durée de 3 ans.
Le projet de recherche ATRE a pour objectif l’élaboration de méthodes et outils destinés à la réalisation d’un atlas des gisements d’économie d’énergie dans le parc résidentiel existant. Élaboré sur la base d’un géo-référencement de données multi-scalaire, l’atlas en question est prévu pour alimenter les futures Plateformes Territoriales de Rénovation Énergétique de l’Habitat (PTREH).
ADEME = Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie.
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– SISMA : porté par Alexandre de la Foye, dans l’axe 3.
Objet : Constructions éch. 1 Instrumentées soumises à un Séisme Modéré Artificiel, financé par la Région et l’ENSAM, concernant l’étude des comportements sismiques des bâtiments existants.
Il s’agit de développer une machine destinée à exciter des bâtiments (2 à 20 étages) voués à la démolition afin d’en caractériser le comportement dynamique.
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Autres projets en cours portés par le laboratoire
– « Étude des transformations des pratiques par le projet : Place Jean Jaurès Marseille. », porté par Alexandra Biehler (2015 – 2019), dans l’ axe 2.
Cette recherche vise à éclairer la manière dont l’ensemble des acteurs de la ville appréhendent l’espace public, se l’approprient ou le construisent ; et comment, par cette action, ils construisent la ville. Et plus particulièrement, il s’agit de questionner les transformations des pratiques spatiales des citadins par le projet.
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– « Observatoire photographique des abords du canal de Marseille », porté par Séverine Steenhuyse (2017-2020), dans l’ axe 2.
Cette action cherche à mettre en œuvre et à évaluer dans quelle mesure un dispositif d’observation photographique partagé réalisé à partir d’une infrastructure urbaine à vocation environnementale peut accompagner de manière qualitative et prospective la planification urbaine durable.
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– « Le rôle de la photographique dans la pédagogique du projet », porté par Séverine Steenhuyse (2017-2020), en relation avec son action de recherche, axe 1.
Il s’agit de développer un thème de réflexion et d’animation scientifique lié à « l’usage de la photographie dans la démarche de formation et de conception spatiale ».
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– « Espaces sans qualités : le projet comme expérimentation des espaces numériques urbains », porté par Frédérique ENTRIALGO, Ronan KERDREUX
Mots-clés : Espaces publics, espaces collectifs, espaces urbains, design, épistémologie du design, théorie du design, technologies numériques, réseaux de communication numériques, usages collectifs/usages individuels, parcours et récits urbains, muséographie, recherche par le projet, pratiques urbaines, travail collaboratif.
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Actions et animations scientifiques
– Séminaire de recherche de rentrée « Spatium — L’architecture comme laps de temps », en partenariat avec le LESA, par Anne-Valérie Gasc, 31 aout et 1er septembre, 2017.
– Séminaire « L’image fixe et en mouvement dans les pédagogies des écoles d’architecture, de paysage et d’urbanisme », par Delphine Monrozies et Séverine Steenhuyse, enseignante ATR à l’ENSAM, le 30 novembre 2017, en partenariat avec l’ENSP-Marseille et le festival Image de Ville.
– Journée de workshop et animation scientifique, sur le thème ville-nature, et la question du sol naturel en ville, en partenariat avec le groupe DUNE, l’IMBE, l’ENSP-Marseille, à la Friche de la Belle de Mai, le 14 décembre 2017. Pour l’ENSA-M : Alexandra Biehler, Arnaud Sibilat et Séverine Steenhuyse.
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Thèses en cours
Philippine Moncomble
Ion Maleas
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Archives
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