Vivre ensemble
Séminaire (2011-2018)
Ce séminaire faisait partie du Département H21: Habiter le monde, penser la décroissance au 21ème siècle.
L’étudiant·e y produisait son « mémoire de master » (soit un travail personnel de l’étudiant·e (TPE), avec ou sans mention Recherche (TPER)) en un seul semestre, au premier semestre de sa 2ème année de master et après avoir suivi deux autres enseignements de séminaire au sein de H21.
Le séminaire, envisagé comme le lieu dʼapprentissage de la pensée en un groupe restreint, était centré sur lʼexploration du vivre ensemble. Dans un contexte marqué par une mobilité exacerbée, une discontinuité de lʼurbanisation, une augmentation des fragmentations spatiales et une aggravation des situations de précarité socio-économique, quelles sont les formes que prend le vivre ensemble ? Cette question initiale permettait de sʼemparer de sujets plus ciblés touchant lʼespace public, les relations de voisinage, les formes de rassemblement éphémère, les usages liés aux déplacement, etc. Il était recherché une articulation avec le thème annuel choisi par le département, par exemple, celui de lʼeau, lors de sa première édition.
Au cours de l’enseignement, les étudiant·e·s étaient réparti.e.s en groupes thématiques (espace public, mémoire et dynamiques socio-spatiales, ville-nature…) sous la responsabilité d’un·e enseignant·e où étaient questionnés les thèmes des rapports entre conceptions, pratiques et représentations et, au-delà, des rapports entre espaces et sociétés, en portant une attention particulière à l’urbanisation du monde ; la planétarisation du monde ; la « société du risque » (Beck, 2008) et la finitude de la planète ; l’échelle du local.
Il était prévu également des temps forts au cours du semestre, faits de rencontres transversales avec les autres séminaires et studios du département H21.
À travers le travail dʼun mémoire développé de manière individuelle, lʼétudiant·e était amené·e à:
- cerner un sujet dʼétude propre ;
- construire une problématique ;
- développer des méthodes de recherche appropriées ;
- structurer une pensée.
Convaincu·e·s de lʼutilité de la capitalisation des travaux pédagogiques, et dʼune forme permettant leur diffusion et mise en débats, chacun de ces mémoires était pensé comme partie dʼun ouvrage collectif. Ainsi, un projet éditorial a été conçu au sein du séminaire et une synthèse de ces travaux a contribué aux échanges lors d’une table-ronde, organisée par le département en février 2012, puis a également été utilisé à des fins pédagogiques dans les années suivantes.
L’évaluation des travaux se faisait de manière collective et la note individuelle tenait compte non seulement du travail écrit et de sa présentation orale finale mais également de l’apport au groupe au cours du semestre.
Responsables de l’enseignement :
Selon les éditions, Arlette Hérat (urbaniste-architecte) ou Muriel Girard (sociologue).
Enseignant·e·s qui y ont participé au fil des éditions :
Alexandra Biehler (paysagiste-géographe) , Viviane Hamon (méthodes qualitatives), Jean-Marc Huygen (ingénieur-architecte), Roger Perrinjaquet (sociologue-architecte), Anna Rouadjia (doctorante en sociologie LPED), Féderica Gatta (architecte, aménagement), Nicolas Maisetti (politologue), David Mateos Escobar (géographe-urbaniste), Ana Chuburu (doctorante en architecture), Alice Lancien (architecte- urbaniste), Nadja Monnet (ethnographe de l’urbain).
Avec le changement de programme de 2017 et la refonte des départements en Domaines d’étude, ce séminaire s’est transformé en (In-)hospitalité des lieux ? largement inspiré des points forts et des dynamiques de ce séminaire. Il en a largement repris l’esprit, en modifiant la modalité de publication des travaux des étudiant·e·s.
Étudiant·e·s ayant soutenu un TPER (travaux consultables à la bibliothèque) :
- Ana Chuburu, DATArchitecture…; Le projet urbain à l’épreuve du web collaboratif: vers de nouveaux outils de participation?, sous la dir. de M. Girard,juin 2016, (stage recherche à INAMA, ENSA Marseille).
- Laure Sabine Bampi, L’écolier et l’architecture. Des bénéfices d’une culture architecturale commune pratiquée en France dans le système scolaire, sous la dir. de N. Monnet, juin 2017, (stage recherche à l’ADEF, Éspé-AMU).
- Julia Moutiez, Vers une ludification des espaces publics? Traitement du jeu et des pratiques ludiques dans la conception des espaces urbains, sous la dir. de N. Monnet, juin 2017, (stage recherche au LAA- ENSA La Villette).
- Julie Cardi, Architectures et villes du moustique ; ce que l’expansion d’Aedes albopictus et ses conséquences racontent des nouveaux modes d’habiter humains, sous la dir. de N. Monnet, juin 2017, (stage recherche au LPED, AMU).
- Amel Zerourou, Les vernaculaires des architectes: interprétation dans les nouveaux quartiers de l’Algérie du XXIème siècle, sous la dir. de M. Girard, juin 2018, (stage recherche à l’INAMA, ENSA Marseille).