Marc Barani, rédacteur en chef invité du N°432 d’A’A’

Héritages et innovations

N°432 de l’Architecture d’Aujourd’hui

Marc Barani est un architecte diplômé de l’ensa•marseille en 1983. Installé à Nice, il est lauréat du Prix de l’Équerre d’Argent 2008, pour la réalisation du pôle multimodal du tramway de Nice, et du Grand Prix Nationale de l’Architecture 2013. Parmi ses réalisations dans la région, il a signé le Tribunal de Grande Instance d’Aix-en-Provence, a dessiné la future école nationale supérieure de photographie d’Arles qui ouvrira en 2019 et collabore à la maitrise d’œuvre de la station de métro Capitaine Gèze à Marseille.

Il est aussi scénographe diplômé de la Villa Arson en 1990. Bâtisseur avec des réflexes de chercheur, une démarche acquise à l’occasion d’un voyage initiatique au Népal en 1981. Esthète sans doute, engagé aussi. Concepteur et technicien. Technicien et poète. Les contrastes affluent pour décrire le travail et les sujets de prédilection de Marc Barani, qui définit « l’oxymore comme figure essentielle de l’architecture ». Lui qui, depuis son premier projet, le cimetière Saint-Pancrace à Roquebrune-Cap-Martin, aime tant ériger « entre ciel et terre ». Il est l’un des rares, en France, à ne pas réduire sa pensée ou son architecture à des clivages binaires, pas plus qu’aux idéologies présentes et passées. Une architecture dont on a envie de souligner « l’intensité tranquille » ou « l’intelligence graphique ». Pour qui connaît Marc Barani, il est un leitmotiv qu’il répète à l’envi, un dicton rapporté du Népal et emprunté à la tradition hindoue : « L’architecture est la science des correspondances subtiles. »

Est-ce cette manière de voir son art qui aiguise ainsi son sens de l’observation ? Si L’Architecture d’Aujourd’hui a choisi d’inviter Marc Barani à partager sa vision de l’architecture à l’occasion de ce 432e numéro, c’est avant tout parce qu’il est fin observateur de la scène architecturale et de ses multiples enjeux. Intitulé « Héritages et innovations », ce numéro présente, plutôt que des oxymores, une dialectique, celle qui fait de l’architecture un défi à la croisée du passé et de l’avenir, de techniques ancestrales et d’innovations parfois élémentaires. Et surtout, en tant qu’enfant des beaux jours de la commande publique, Marc Barani ne pouvait que placer au cœur de cette dialectique la vocation publique de l’architecture. « La technologie la plus actuelle n’est parfois rien face à l’ancestrale dextérité du tailleur de pierre. Mon futur idéal réside dans la tension entre ces contraires », souligne-t-il dans les pages de ce nouveau numéro d’AA.

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