Forum d’urbanisme et d’architecture de la ville de Nice – Le 109 • Exposition • “Jeux d’ARTchitecture”

Forum d’urbanisme et d’architecture — Le 109
27 janvier – 14 avril 2023

Vernissage le mardi 31 janvier 2023 à 18h30

commissariat : Ève Roy
scénographie : Bancaù Architectes

Dans le cadre du dépôt en 2016 auprès de la Ville de Nice des archives de l’architecte niçois Guy Rottier (1922-2013), le Forum a pour mission de mettre en lumière régulièrement ce fonds documentaire unique par sa diversité et par son ampleur à travers des expositions régulières. Après deux précédents accrochages en 2017 et en 2020, “Jeux d’ARTchitecture” marque une troisième étape dans la diffusion du travail de ce créateur visionnaire internationalement connu et étudié, membre de l’École de Nice. Cette exposition est née d’une proposition de l’historienne de l’architecture Ève Roy et sa scénographie en a été confiée à la jeune agence niçoise Bancaù Architectes.

La porte d’entrée choisie est celle, singulière et peu explorée, de l’humour en architecture : un humour que Guy Rottier avait “théorisé” comme un puissant outil de vulgarisation, et qui est, dans “Jeux d’ARTchitecture” le fil rouge d’une (re)lecture de bon nombre de créations ou de prises de positions politiques ou doctrinales qui effleurent le ludique pour mieux revenir à l’essence des principes. Comme un souhait, une exhortation, comme une méthode aussi, l’architecte n’a eu de cesse au cours de sa vie d’explorer les ressorts d’une forme de malice, notamment à travers le jeu, qu’il soit jeu de mots, de contrastes, de formes, de situations, de société… “Architectes, soyez sérieux mais avec beaucoup d’humour !” rappelait-il dans un écrit autobiographique. Leçon de vie, de patience, leçon d’humilité aussi, l’humour et l’apparente légèreté semblent lui avoir permis de traverser son époque, de pousser ses rêves et ses idées à leur apogée, ou de supporter avec un sourire les échecs et les frustrations.

Plus encore, l’humour apparaît comme un élément récurrent d’un rapport à la fiction qui nourrit ses créations : une fiction qui peut servir à penser l’architecture différemment, en créant des mondes nouveaux à vivre mais aussi (et déjà) en “changeant de logiciel”, comme notre époque nous y exhorte si souvent aujourd’hui.

La sélection des œuvres (issues principalement de ce fonds d’archives mais aussi, pour une part, des collections du MAMAC), ainsi que la mise en espace proposent ainsi une plongée “à la Rottier” dans un univers ludique dans sa forme, mais sérieux dans ses interrogations visionnaires.