NATHALIE BLANC

Mai
10
2016
18h45
Conf

Forme, art et environnement : un engagement pour le futur

Directrice du LADYSS (CNRS, Paris 7), géographe, chercheuse en esthétique environnementale.

Au cours des quarante dernières années, la relation entre «art» et «environnement» a attiré de plus en plus l’attention, nous rappelant que le terme «environnement» avait déjà vu le jour dans les années 1960 sur la scène Pop Art.

Via leur capacité à se saisir d’objets recyclés de tous les jours ou des déchets, des artistes tels que Warhol, Oldenburg, Rauschenberg et Johns, Oppenheim, Polke, et des artistes femmes moins connues comme Lee Bontecou, Carolee Schneemann, Nancy Rubins, ou même Collette (Levin , 2010), utilisaient déjà l’environnement à la fois comme une banque de ressources et un trésor – comme quelque chose qui, un peu comme une oeuvre d’art, pourrait être recréé, habité et transformé.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Comment actuellement des artistes non seulement exploitent leurs compétences pour construire les représentations des environnements, leurs histoires et leurs destructions d’une manière mimétique, mais s’engagent aussi plus profondément pour aider à habiliter les sociétés à se réinventer, et comment ces engagements se transforment et réorganisent ce qui est compris comme étant un artiste et son positionnement au sein d’une société donnée ? Comment les dimensions esthétiques de la réorganisation actuelle des micro-sociétés s’articulent avec ce qui était connu jusqu’à présent comme « l’art», et comment cela renégocie les frontières, non seulement entre les diverses interprétations de l’art, mais entre une diversité de régimes esthétiques (Rancière 2000) ?

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