Cycle : Dialogue de l’urbain, conférence #10
Déc
19
2017
18h30
ACTUALITES DU BIDONVILLE
Revue Urbanisme
Mardi 19 décembre à 18h30 au Musée d’Histoire de Marseille en partenariat avec l’ensa•marseille
Soirée-débat coordonnée par Muriel Girard et Marion Serre en collaboration avec l’École Nationale Supérieure d’architecture de Marseille, dans le cadre des Dialogues de l’urbain de l’AVITEM : Agence des Villes et Territoires Méditerranéens Durables, groupement d’intérêt scientifique (GIS).
En mars 2015 se tenaient des journées d’études intitulées “Les bidonvilles dans la cité”, co-organisées par le Réseau Centre Sud-Situations Urbaines de Développement et le laboratoire Inama de l’école d’architecture de Marseille, avec le musée d’histoire de Marseille et l’association Image de ville. De ces rencontres entre chercheurs, professionnels engagés et étudiants est née l’idée d’un dossier thématique sur l’objet le plus illégitime de l’histoire de l’urbanisme : les bidonvilles. Dans la continuité de ces journées, de la publication Repenser les quartiers précaires (Deboulet (dir), 2016) et du colloque du même nom (2015), ce dossier thématique de la revue Urbanisme s’est donné pour objectif de proposer une relecture des enjeux spatiaux, politiques et sociaux des bidonvilles à l’heure où ils n’ont jamais autant fait l’objet d’éradications, alors même que ceux d’hier commencent à être des objets mémoriaux légitimes. Ce dossier, coordonné par Agnès Deboulet, Muriel Girard et Marion Serre, en collaboration avec Antoine Loubière et Hélène Hatzfeld, rassemble des contributions et entretiens qui posent pour la plupart la question brûlante de la résurgence des bidonvilles. Elles donnent à voir les ambiguïtés à l’œuvre : l’effacement du présent ; en miroir, l’urgence d’en saisir et répertorier les fragments (par un travail de relevés, de cartographies et de photos) ; la reconnaissance et la valorisation des traces du passé. Sans angélisme, elles insistent sur le traitement répressif dont les bidonvilles sont aujourd’hui l’objet avec des occupants considérés comme des personnes sans droit ni titre, que les municipalités envisagent marginalement de conforter sur place. Bien que problématique, la situation sociale et politique des bidonvilles en France ne doit pas faire oublier que leur précarité n’est pas tant due à leur forme qu’à l’insécurité de la tenure foncière, couplée à l’inadaptation des normes constructives. L’enjeu est donc de remettre le phénomène des bidonvilles en perspective, en lien -mais sans les confondre- avec le développement de l’habitat précaire à l’échelle mondiale.
Avec la participation de :
- Hélène Hatzfeld, politiste, centre de recherche sur l’habitat, UMR LAVUE.
- Sophie Deshayes, responsable de la programmation culturelle au MHM.
- André Jollivet, architecte, président de la MAV – PACA.
- Jean-Lucien Bonillo, architecte et historien, professeur ENSA•M, directeur du
laboratoire INAMA-ENSA•Marseille. - Mathieu Geoffroyn, photographe.
- Malika Moine, dessinatrice.
- Christiane Garnero Morena, enseignante en école d’architecture.
- Luc Joulé, directeur artistique du festival Image de ville.
Entrée libre