Teachers’ publications

2020

Habiter les vacances. Architectures et urbanisme des Trente Glorieuses sur le littoral du Var..
Par Pascale Bartoli.

Édité par les Éditions Imbernon, Marseille, 2020, 224p. ISBN : 978-2-91923-027-3

Habiter les vacances. Architectures et urbanisme des Trente Glorieuses sur le littoral du Var.

Habiter les vacances. Architectures et urbanisme des Trente Glorieuses sur le littoral du Var.

Cet ouvrage s’appuie sur un inventaire raisonné des cités de vacances réalisées durant la période des Trente Glorieuses dans le Var.

À partir d’une analyse conduite à différentes échelles : urbanisme territorial, logiques des plans de masse, typologies des logements et aménagements intérieurs ; il aborde un large ensemble de thèmes comme : les stratégies de préservation des paysages, engagée depuis les années 1920 avec le Plan Prost pour le littoral ; les traditions et évolutions des montages financiers et juridiques des projets balnéaires ; et enfin la vision idéalisée des villages de vacances en écho à la construction d’un nouvel imaginaire des vacances propre aux Trente Glorieuses, le « vivre dehors » et une dimension d’utopie communautaire affirmée.

L’ouvrage se propose aussi de montrer les modalités et la valeur du transfert de ces expériences qualitatives vers des opérations de logements ordinaires..

Pascale Bartoli : architecte marseillaise née en 1976 à Toulon (Var), diplômée de l’École Nationale supérieure d’Architecture de Marseille en 2000 et docteur en architecture en 2014. Sa formation évolue autour de l’histoire de l’architecture du XXe siècle, de l’étude des mutations urbaines et territoriales et de l’approche opérationnelle du projet. Après une expérience professionnelle variée notamment chez Rudy Ricciotti, elle crée son agence en 2006 en association avec Thierry Lombardi. Elle concilie une activité d’enseignement/recherches et de maîtrise d’œuvre, avec à son actif de nombreux équipements publics et privés ainsi que des villas. Ces différents terrains l’ont conduite à participer à la rédaction d’ouvrages ou l’organisation d’expositions autour du patrimoine du XXe et de l’architecture contemporaine dans notre région.

Le théâtre du Patrimoine. L’artisan, le maire et le touriste à Istanbul.
Par Muriel Girard. Préface d’Agnès Deboulet

Édité par les Presses-universitaires-François-Rabelais, collection : “Perspectives Villes et territoires”, Tours, février 2020, 330p. ISBN : 978-2-86906-730-1

Le théatre du Patrimoine. L'artisan, le maire et le touriste à Istanbul.

Le théâtre du Patrimoine. L’artisan, le maire et le touriste à Istanbul.

Quel rapport entre un artisan, un touriste et son guide, et un maire ? Tous sont des acteurs de la scène patrimoniale, dont la péninsule historique d’Istanbul constitue ici le cadre. L’étude de ce qui s’y joue, entre tourisme, pratiques artisanales et patrimonialisation, éclaire d’un jour nouveau les logiques du changement social et des mutations urbaines.
Croisant entretiens, observations, cartographie et sources écrites, les enquêtes de terrain révèlent en effet les diverses manières, parfois contradictoires, de catégoriser l’artisanat, ainsi que les multiples recompositions sociales, spatiales et identitaires qui en résultent.
Invitant les artisans, d’ordinaire silencieux, à prendre la parole, ce livre leur donne une place comme acteurs de la cité, et offre ainsi une approche originale de la fabrique du patrimoine dans la ville.

2019

Imperfection
Par Atelier Stéphane Fernandez.

Édité par Stéphane Fernandez et Building Paris, Park Books, Zürich 2019, 192p. ISBN : 978-3-03860-167-8

Park Books - Imperfection

Imperfection

French architect Stéphane Fernandez creates a “silent architecture” that invests the landscape as much as it takes shape. He is a minimalist in expression and maximalist in attention to detail. He models rough, thick and fragile monoliths by digging, by movement of bodies and the generation of tensions between masses. Fernandez articulates his work around a permanent search for materials, the accumulation of models, sketches, plans and words.

This first monograph on Stéphane Fernandez features five of his realized designs that are emblematic for his approach: a childrens’ pavillion (Saint-Raphaël, 2005), a media library (Carnoux, 2007), a students’ residence and laboratory building (Banyuls-sur-Mer, 2013), a cultural center (Vertou, 2015) and a primary school (Cannes, 2018). An essay and a conversation with Stéphane Fenrandez by architectural historian Éléonore Marantz complement plans of the buildings and photographs of the five buildings by Berlin-based photographers Schnepp Renou.

Textes et conversation avec Stéphane Fernandez par Éléonore Marantz et préface de Jean-Christophe Quinton.

Images de pensées (trois tomes 01, 02 et 03)
Avec les enseignants Jean-Michel Fradkin, Thilbault Maupoint de Vandeul et Ivry Serres
Par ENSA•Marseille, Département d’études 1 Préexistences, Axe 2 Abstraction Construction et Perception de la Matière

Ensa•Marseille, Consultables à la bibliothèque

Images de pensées 01

Images de pensées 01

Images de pensées : vous choisirez quelques références, qui illustrent, comme dans l’ouvrage “Les images des architectes” de Valerio Olgiati, ce qui pour vous est matières à penser, à pensées.
Corpus théorique : vous ferez référence à des œuvres, des ouvrages, (art, philosophie, écrits etc…) proches de vos problématiques
Éclairage critique : vous proposerez un éclairage critique de ces choix avec un texte d’environ 30 lignes
“.

La forme retenue : Ces conversation” se sont déroulées en atelier avec comme support les travaux présentés dans ces trois ouvrages.

L’intérêt et l’application des étudiants dans la restitution de ce travail nous confortent sur la pertinence de nos interrogations.
Pour la qualité de cette restitution et de ces moments d’échanges, qu’ils en soient tous ici remerciés : enseigner, c’est aussi apprendre en retour.

Merci également à Laura Marchepoil, architecte et graphiste, pour avoir su transformer un travail d’école en objet publiable.

Jean-Michel Fradkin

2018

Razionalismo manierista milanese
Analogon(s) milanais
Par ensa•Marseille, Département “Avec l’architecture”.

Édition de l’ensa•Marseille, Marseille11.2018,100p. ISBN : 978-2-9161-5302-5

Razionalismo manierista milanese

Razionalismo manierista milanese

Le travail des architectes rationalistes maniéristes notamment sur le plan, des plans figurant des pièces fortement caractérisées, autorisait une étonnante flexibilité des partitions et évolutivité des agencements. Cette qualité des plans nous semble être une réponse appropriée et opérante aux nouvelles exigences de flexibilité du logement liées aux profondes transformations des modes d’habiter et d’occupation, observées par les sociologues depuis une vingtaine d’années. Hormis le travail sur les plans, les pièces, la commune préoccupation de ces architectes pour le dessin de façades épaisses ou encore les mises en œuvre sophistiquées des accès des immeubles à rez de chaussée, a été largement empruntée et reprise dans des productions contemporaines sans qu’en soient citées les sources. Ainsi donc, nous avons parallèlement au séminaire d’analyse, associé un atelier de projet lequel empruntant explicitement les dispositifs mis à jour par le travail d’investigation, s’est attaché à vérifier leur opérante adéquation aux modes de production courante du logement contemporain.
Cet atelier de projet constituait le test des hypothèses avancées par les travaux du séminaire, outils de « redimensionnement » et d’expérimentation des énoncés.

Nous proposions d’aborder l’exercice du projet par la réinterprétation, réinterprétation des dispositifs et mises en œuvre des édifices analysés dans le cadre du séminaire, sorte de projet – « à la manière de » –, une pédagogie rarement aussi explicite même si l’enseignement du projet dans les écoles d’architecture se fait bien souvent pour ne pas dire toujours par l’échange de références. Mais faire un projet « à la manière de », à partir d’architectures rassemblées sous l’affiche commune de maniériste, c’était un peu abyssal… c’était être maniériste, une deuxième fois ! Il s’agissait de réaliser un projet par analogie, en se nourrissant de ressemblances et s’amusant de différences. Le projet devait se nourrir d’attitudes paradoxales sur la forme de l’édifice, s’appuyant sur des types identifiés comme le palazzina, bâtiments épais et/ ou à « trous » (cours, courettes) et explorer les relations contradictoires entre structure et plan, avec par exemple la mise en œuvre de façades épaisses et plans « à pièces » dans une structure poteaux poutres. Il s’agissait aussi de s’en tenir aux conditions actuelles de la production de logements pour la reconduction et réinterprétation de types produits dans des conditions de production et contextes sociaux et politiques très différents. Les résultats sont assez surprenants.

Projet de Jérôme Guéneau et Gilles Sensini réalisé par Paul Estublier.

Razionalismo manierista milanese
Une école maniériste dans le Milan des années 1940-1960
Par ensa•Marseille, Département “Avec l’architecture”.

Édition de l’ensa•Marseille, Marseille11.2018,150p. ISBN : 978-2-9161-5300-1

Razionalismo manierista milanese

Razionalismo manierista milanese

Le Rationalisme Maniériste suit l’apparition sur la scène architecturale italienne du rationalisme, épisode important du Mouvement Moderne mais s’ils s’en réclame, il en porte, dans le même temps la critique. Si le rationalisme italien à cherché une forme d’universalité, à l’exemple du classicisme Renaissant, le rationalisme maniériste met en crise le modèle dont il se réclame. A l’image du maniérisme du XVIe siècle qui met en crise la diffusion des modèles classiques établis en Italie dès le XVe siècle.

Le travail mené au sein de ce séminaire a été de constituer l’analyse détaillée d’un certain nombre d’édifices, production de ces architectes milanais. Cette analyse permet de rassembler un certain nombre de caractères communs à cette production nous permettant a posteriori de la rassembler sous l’étiquette d’un mouvement critique. Il est entendu qu’aucun des architectes cités dans ces travaux n’a explicitement fait référence à cette étiquette ou à une quelconque position critique commune.

Ce séminaire entend compléter une historiographie qui a été peu ou pas faite sur cette production italienne de l’entre et après Seconde Guerre Mondiale.

Projet de Jérôme Guéneau et Gilles Sensini réalisé par Léa Coulomb.

Auguste Perret La cité de l’atome
le centre d’études nucléaires de Saclay
Par Ana bela De Araujo.

Éditions du Patrimoine, Collection “Monographies d’édifices” Paris 25.10.2018, 232p. ISBN : 978-2-7577-0556-8

Les éditions du Patrimoine

Auguste Perret — La cité de l’atome

Ce livre est l’histoire passionnante de la création du Centre d’études nucléaires de Saclay, fleuron de la recherche atomique française en même temps que modèle d’une architecture industrielle publique de prestige.
Au croisement de la science et de la politique, la recherche atomique a une histoire nécessairement complexe que l’auteur restitue avec brio, racontant les avancées des scientifiques, leurs tiraillements face aux applications possiblement militaires d’une science qu’ils préféreraient voir destinée au bien-être des populations, l’influence du second conflit mondial et des catastrophes de Nagasaki et d’Hiroshima sur la construction du Centre.
Outre cette histoire de la recherche atomique française qu’il faut nécessairement restituer pour bien comprendre les enjeux de la construction du CEA, le livre est aussi la monographie de cette dernière grande œuvre construite par Auguste Perret. Arrivé au sommet de sa carrière, Perret saisit les enjeux énormes de cette commande, rendue d’autant plus complexe que la recherche ne cesse d’évoluer et qu’il faut donc prévoir d’inévitables modifications et extensions. À cet égard, l’application par Perret de son système de trame, que ce soit pour le plan de masse de cette cité de l’atome ou pour les bâtiments eux-mêmes, trouve ici une brillante concrétisation. Il livre avec ce projet le véritable cœur du Centre, avec ses bâtiments administratifs, ses laboratoires, sa cantine et son centre d’archives mais aussi, bien sûr, tous les édifices destinés à abriter les expériences atomiques.
Ce livre est donc destiné à la fois à ceux qu’intéresse l’histoire du xxe siècle ou celle de la recherche scientifique, et à ceux, passionnés d’architecture, qui trouveront là des descriptions minutieuses des bâtiments accompagnées de très nombreux plans et dessins.

Cet ouvrage est issu d’une thèse qui a obtenu le Prix de la recherche et de la Thèse de l’Académie d’Archtecture en 2014.

Architecte DPLG (école d’architecture de Nancy) et titulaire d’un doctorat en histoire de l’art (Paris I Panthéon Sorbonne), Ana bela de Araujo est maître de conférences à l’École nationale supérieure d’architecture de Marseille. Elle a été architecte-conseil du Commissariat à l’énergie atomique de Saclay dans le cadre de la réhabilitation de son patrimoine du XXe siècle (Auguste Perret et Urbain Cassan). Cet ouvrage est issu de sa thèse qui a reçu en 2014 le Prix de la recherche et de la thèse de l’Académie d’architecture. En 2009, elle a publié Marie Dormoy / Auguste Perret. Correspondance. 1922-1953 aux éditions du Linteau.
Dossier de Presse

À quoi sert l’histoire de l’architecture aujourd’hui ? Sous la direction de Richard Klein, postface d’Emmanuel Laurentin. Contribution de Jean-Lucien Bonillo.

Éditions Hermann, Paris 11.04.2018, 188p. ISBN : 978-2-7056-9574-3

À quoi sert l'histoire de l'architecture aujourd'hui ?

À quoi sert l’histoire de l’architecture aujourd’hui ?

Emmanuel Laurentin, animateur de l’émission La fabrique de l’histoire sur France Culture, a publié chez Bayard en 2010 un modeste ouvrage intitulé À quoi sert l’histoire aujourd’hui ? Il a posé la question en apparence simple à des historiens qu’il a choisis parmi ses invités. Les textes rassemblés tiennent leurs promesses, sauf peut-être sur un point : la quasi-absence de contributions relevant de l’histoire de l’art ou de l’histoire de l’architecture. Deux ou trois au plus pourraient être classées dans ce genre. Si cette absence est liée aux thèmes de l’émission produite par l’animateur, dans laquelle l’art et l’architecture sont relativement peu représentés, elle ne peut manquer de nous interroger, mais également de faire naître quelques frustrations.

À quoi sert donc l’histoire de l’architecture aujourd’hui ?

Richard Klein est architecte, docteur en histoire de l’art, habilité à diriger les recherches, professeur d’histoire de l’architecture à l’École nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille et directeur du Lacth. Il est l’auteur de très nombreux articles et de plusieurs ouvrages traitant de l’histoire de l’architecture contemporaine.

Contributions de : Jean-Lucien Bonillo : Joseph Abram, Jean-Yves Andrieux, Jean-Lucien Bonillo, Karen Bowie, Anne-Marie Châtelet, Olivier Cinqualbre, Jean-Louis Cohen, Philippe Dufieux, Alexandre Gady, Jean-Philippe Garric, Franz Graf, Corinne Jaquand, Daniel Le Couédic, François Loyer, Eléonore Marantz, Claude Massu, Antonella Mastrorilli, Catherine Maumi, Jean-Baptiste Minnaert, Eric Monin, Gilles Ragot, Frédéric Seitz, Simon Texier, Estelle Thibault, Yannis Tsiomis, Thierry Verdier, Jean-Claude Vigato, Danièle Voldman.

Les années 68 et la formations des architectes, Sous la direction de Caroline Maniaque, préface de Guy Amsellem. Contribution de Christel Marchiaro.

Éditions Point de vues et ATE ( architecture – territoire – environnement), Rouen 15.05.2018, 320p. ISBN : 978-2-37195-023-8

Les années 68 et la formations des architectes

Les années 68 et la formations des architectes

La question liminaire de cet ouvrage pourrait être celle-ci : comment l’enseignement architectural a-t-il évolué entre 1965 et 1975, face aux nombreuses critiques et réflexions dont il faisait l’objet ?
La formation à l’École des beaux-arts à Paris était alors considérée comme trop centrée sur la forme et pas assez attentive à la pratique constructive, aux habitants, aux sites, aux aspects climatiques et environnementaux. Les recherches récentes nuancent cependant ces jugements.
Cet ouvrage se focalise sur les méthodes de la pédagogie. Il considère tant les expériences déjà présentes avant 1968, que leur développement dans les unités pédagogiques construites à partir de la fin des années 1960, cela jusqu’au moment où ces unités pédagogiques sont renommées Écoles d’architecture en 1986.

Contribution de Christel Marchiaro : “Maquette et transmission du projet : le cas de l’espace moderne du Groupe UNO
L’article interroge l’introduction de la maquette dans l’enseignement de l’architecture post-68, celui du projet architectural et celui de l’analyse.
Après les pochés et lavis des Beaux-Arts, le dessin est rejeté, voire le projet lui-même. Pourtant, le groupe UNO, à l’origine d’un enseignement du projet exemplaire parmi ceux élaborés entre 1968 et 1989, car maîtrisé grâce à la constitution d’un savoir et d’une méthode issus de la recherche, pose au centre de sa pédagogie la (re-)présentation, notamment l’axonométrie, puis la perspective, complétée par la maquette. Alors que dans la pratique professionnelle, depuis les années 1920, la maquette a vu son utilisation sous diverses formes aller grandissant, elle est restée majoritairement absente de l’école jusqu’en 1968. Chez UNO, elle va devenir essentielle pour transmettre l’espace moderne.
Mais quel renouvellement de connaissances permet-elle ? Dans le modèle pédagogique savoirs/mode de transmission/pratique, qu’est-ce que la maquette, posée comme mode de transmission, permet d’acquérir comme savoirs théoriques et pratiques et comme compétences ?
L’article montre comment la maquette, en situation pédagogique, permet à l’étudiant d’expérimenter les qualités de l’espace réel et comment le carton entre en résonance avec la conception et la représentation de l’espace moderne.
Sont convoqués : témoignages et écrits, par et sur le groupe UNO et surtout, les travaux des étudiants.

Ce livre, réunissant les actes des colloques sur l’enseignement de l’architecture autour de 68, accompagne l’exposition : Mai 68. L’architecture aussi !, commissariat scientifique Caroline Maniaque, Eléonore Marantz, Jean-Louis Violeau, à la Cité de l’architecture et du patrimoine, du 15 mai au 15 septembre 2018.

 

Turkish Cultural Policies in a Global World, Muriel Girard, Jean-François Polo et Clémence Scalbert Yücel.

Éditions Palgrave McMillan, 2018, 264p. ISBN : 978-3-319-63658-0

Turkish Cultural Policies in a Global World

Turkish Cultural Policies in a Global World

Ce livre est issu du groupe de travail sur les politiques culturelles de l’ANR Transfaire « Matière à transfaire. Espaces-temps d’une globalisation (post-) ottomane » (CETOBAC, UMR 8032, EHESS-CNRS-Collège de France / Institut français des études anatoliennes/IFEA – USR 3131 MAE-CNRS, Istanbul)

This book provides a multidisciplinary analysis of the production of Turkish cultural policies in the context of globalization and of the circulation of knowledge and practices. Focusing on circulations, the book proposes an innovative approach to the transfer of cultural policies, considering them in terms of co-production and synchrony. This argument is developed through an examination of circulations at the international, national, and local levels; employing original empirical data and case study analyses.
Divided into three parts the book first examines the Kemalist legacy, before turning to the cultural policies developed under the AKP’s leadership, and concludes by investigating the production of cultural policies in the outlying regions of Turkey. The authors shed new light on the particular importance of culture to the understanding of the societal upheavals in contemporary Turkey. By considering exchanges as circulations rather than one-way impositions, this book also advances our understanding of how territories are (re)defined by culture and makes a significant contribution to the interrogation of the concept of “Westernization”.
This book brings into clear focus the reconfigurations currently taking place in Turkish cultural policy, demonstrating that while they are driven by the ruling party, they are also the work of civil society actors. It convincingly argues that an authoritarian turn need not necessarily spell the end of the cultural scene, and highlights the innovative adaptations and resistance strategies used in this context. This book will appeal to students and scholars of public policy, sociology and cultural studies.

Michel-Ange n’est pas un grand architecte : des maquettes en argile à la conception du rapport espace/forme sculpté, Christel Marchiaro.

fabricA 11, 23 février 2018, p74. Revue Versailles, LéaV, 2018 ISSN 2104-2845

Michel-Ange n’est pas un grand architecte

Michel-Ange n’est pas un grand architecte

Michel-Ange s’est toujours dit sculpteur. Néanmoins, il pratiquait le disegno en peinture, sculpture et architecture, en témoignent ses esquisses, traces des itérations du projet. Il concevait architecture, comme sculpture, en maquettes d’argile. Aucune de celles des projets d’édifices n’a survécu.

La Biblioteca Medicea Laurenziana est le premier bâtiment de Michel-Ange ne comportant pas de sculpture et pour lequel il existe des traces de conception en maquettes d’argile. Aussi, pour essayer de comprendre la conception du ricetto, j’ai voulu refaire ces maquettes en terre. Ceci nécessitait de réunir plans et coupes et de décider d’une échelle.

Les études sur le vestibule sont illustrées de divers documents, parfois de la restitution d’un plan et/ou d’une coupe, des géométraux originaux de l’état projeté final n’existant pas. Un ensemble plan-coupe revient dans les écrits des commentateurs (Geymüller, 1904 ; Wittkower, 1934 ; Ackerman, 1961 ; Argan, 1990 ; Brothers, 2012). Or, ces documents sont faux, en particulier la coupe montrant l’escalier telle une masse accrochée à la paroi entre ricetto et salle de lecture. Les portes de part et d’autre sous le palier haut ont disparu. Leur oubli aurait-t-il pu entraîner une interprétation erronée ?

Pourtant, Michel-Ange souhaitait que la base du mur sous l’escalier reste libre. De plus, un relevé montre un passage entre le ricetto et l’étage des convers. Pouvoir passer sous l’escalier ou en déboucher, change singulièrement la pratique et donc, la perception du vestibule.

Jusqu’ici, les historiens ont tenté de mettre en lumière sa genèse en se basant sur les dessins arrivés jusqu’à nous. Or, le processus de conception n’est visible et compréhensible, qu’à travers l’ensemble des représentations qu’en a fait l’auteur. Les maquettes, bien que disparues, ne peuvent être ignorées.

L’article montre que Michel-Ange ne possédait ni les méthodes, ni les savoirs des architectes. Ainsi, son architecture serait le produit de sa pratique de sculpteur, en particulier de sa manière de concevoir à l’aide de bozzetti, induisant une conception particulière de la forme et de l’espace, que l’on retrouverait dans l’ensemble de ses projets.

 

2017

Mémoires et Patrimoines, des revendications aux conflits, Sous la direction de Céline Barrère, Grégory Busquet, Adriana Diaconu, Muriel Girard, Ioana Iosa.

Éditions l’Harmattan, Paris, Collection Habitat et sociétés, 2017, 383p. ISBN : 978-2-343-13331-7

Mémoires et Patrimoines

Mémoires et Patrimoines

Ouvrage issu des cycles de rencontres, qui se sont déroulées en juin 2011 à la MSH de Paris Nord, en décembre 2011 à l’ENSA Paris Val-de-Seine, en novembre 2012 à New Europe College à Bucarest en Roumanie et en octobre 2013 à l’ENSA-Marseille, et du colloque international tenu en décembre 2014 à L’ENSA Paris Val-de-Seine.

Cet ouvrage propose une réflexion sur les revendications, les contestations et les conflits, qui participent à la fabrication contemporaine du patrimoine. Cette entrée introduit au cœur de la réflexion la compréhension du patrimoine comme construction sociale, liée à un contexte temporel et géographique spécifique, et surtout à une configuration sociale qui le crée. Le patrimoine ne sera pas considéré comme existant a priori, mais en tant qu’objet de revendication.

Les auteurs sont enseignants-chercheurs en sociologie et urbanisme : Céline Barrère à l’ENSAP-Lille ; Grégory Busquet à l’Université de Paris-Nanterre, Adriana Diaconu à l’Université Grenoble Alpes, Institut d’urbanisme et de géographie alpine ; Muriel Girard à l’ENSA-Marseille et Ioana Iosa à l’ENSA Paris La Villette.

 

2010

Construire ailleurs, Sous la direction de Céline Barrère, Grégory Busquet, Adriana Diaconu, Muriel Girard,Tyin et Anna Heringer, préface de Florence Sarano.

Archibooks, 2010, 93p. ISBN : 978-2-35733-088-7

Construire ailleurs

Construire ailleurs

Là-bas, où construire c’est s’attaquer à trouver des solutions pour une population dont les besoins élémentaires de survie sont si fragilisés. Là-bas, où les enjeux architecturaux nécessitent d’aller au-delà de notre quotidien confortable. Ici, durant leurs études, ce sont des jeunes gens qui se sont engagés pour partir étudiants et en revenir architectes. Là-bas, imaginer autrement c’est aussi créer une esthétique différente : celle de la sensualité de la terre rouge, de l’ombre des bambous, de la courbe du pneu coupé en deux et qui devient gouttière, de l’empreinte des mains qui ont construit généreusement ce mur si charnel. Ensemble, bâtir une énergie commune qui dépasse ce que les langages séparent : vouloir construire l’espace de l’altérité.

 

1994

Le port moderne de Marseille : Du dock au conteneur (1844-1974), René Borruey.

Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille-Provence, Marseille, Collection
Histoire du commerce et de l’industrie de Marseille XIXe-XXe siècles, 1994, 444p. ISBN : 2-900732-09-3

Le port moderne de Marseille : Du dock au conteneur (1844-1974)

Le port moderne de Marseille : Du dock au conteneur (1844-1974)

1991

Marseille, ville & port, Jean-Lucien Bonillo (dir.), René Borruey, Jean-Denis Espinas, Antoine Picon.

Éditions Parenthèses, Marseille, 1991, 221p. ISBN : 2-86364-090-9

Marseille, ville & port

Marseille, ville & port

Marseille, cité fameuse dans cette catégorie générique des villes portuaires, découvre que les transformations urbaines des XIXe et XXe siècles auront conduit à une mise à distance progressive, jusqu’à la séparation et au divorce, de la ville et du port. Comme les autres métropoles portuaires, elle envisage de repenser, de reconstruire son rapport à la mer.