Usages et ambitions du diagnostic pour le projet architectural, urbain et paysager

ou, l’exercice du diagnostic comme stratégie d’enquête, de partage, de présentation et de mise en ordre de la connaissance pour le projet.
Journée d’étude • Laboratoire Project[s]

Jeudi 21 novembre 2019 à 10h
Atelier 43, ENSA•Marseille

Organisation :

  • Harold Klinger, architecte DPLG – enseignant TPCAU
    DE1 Préexistences Axe1 Préserver Transmettre Transformer,
    Responsable du studio de projet, du séminaire et TD exploratoire Matière Patrimoniale,
  • Séverine Steenhuyse, chercheuse au laboratoire project[s],
    Architecte, photographe, docteur en esthétique,
  • en collaboration avec Fabricia Fauquet, chercheuse au laboratoire Inama, Architecte, docteur en histoire de l’architecture,

proposition :

Dans le cadre du « DE Préexistences », Transmission des formes – Automne 2019, le laboratoire project[s] a souhaité faire une proposition d’intervention liée à la valorisation de la démarche de diagnostic utilisée dans le cadre du projet de transformation spatiale.

La réalisation de diagnostics constitue une activité permanente de l’architecte, notamment dans le cadre de la réutilisation de patrimoines existants et la perspective du réemploi, à valoriser dans le cadre d’une économie soutenable. L’architecte met en œuvre un panel d’outils qui lui est spécifique, en vue de la réalisation de ses analyses de terrains et de bâtiments. Mais le diagnostic ne concerne pas seulement la réhabilitation du bâtiment et il peut être utilisé dans l’analyse préalable d’ensembles bâtis plus vastes, tels que des îlots, des quartiers ou même des villes entières, dans le cadre d’études préalables de villes au caractère patrimonial marqué et qui appellent des protections particulières.

Par ailleurs, la démarche de diagnostic n’est pas non plus spécifique à la conception architecturale, mais elle concerne également l’urbaniste et le paysagiste, ainsi que toutes les professions qui nécessitent de faire un bilan des éléments mobilisables et de leur état avant leur transformation. Enfin, plus récemment, il est également mobilisé dans les démarches de concertation dans la perspective de produire des « diagnostics partagés », qui serviront ensuite de base de dialogue entre les différents acteurs.

Le diagnostic offre donc à ces divers titres, un véritable regard sur les bâtiments et les lieux avant l’intervention. Il permet d’en prendre les mesures, de les resituer dans une histoire et de leur donner une nouvelle perspective. Il s’agira bien ici de faire apparaître le diagnostic comme un moment stratégique du projet, notamment parce qu’il y établit une base de connaissances concrètes. Et il peut également devenir un secteur d’activité professionnelle à part entière dans le contexte patrimonial.

En prenant le temps de cette journée d’étude, nous voudrions rendre sensible à l’attention au terrain que permet le diagnostic et cela à travers une palette d’outils d’observation, de collecte, de relevé et de restitution, afin de montrer la précision et la qualité des connaissances produites dans le cadre de cette démarche.

Déroulement :

Les intervenants ont une plage de 30 minutes, suivie de 15 minutes d’échanges avec les étudiants.

  • Matin : 10h00-12h30
    • 10h15- 10h45 : Marion SERRE et Gabriele SALVIA : démarche de valorisation partagée du centre ancien de Briançon.
    • 11h00-11h30 : Mireille PELLEN, architecte du patrimoine, agence Pellen
    • 11h45-12h15 : Stefania GUIDUCCI, architecte du patrimoine agence Archigem
  • Après-midi : 14h00-17h00
    • 14h00-14h30 : Angelo BERTONI, architecte et historien, directeur de l’IUAR
    • 14h45-15h15 : Laura DEDIEU, architecte : le diagnostic de Bagnères de Bigorre
    • 15h30-16h00 : Mathieu GONTIER, paysagiste : le diagnostic paysager, ses méthodes, ses enjeux
    • 16h15-16h30 : Synthèse de la journée, par Harold KLINGER et Séverine STEENHUYSE