Manifeste Disarchitectura

Semaine intensive S9 par Anne-Valérie Gasc

L’œuvre manifeste Disarchitectura est à suivre en ligne !

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Une œuvre du collectif Deux fois disarchitectes né à l’occasion de l’option « Homotopie. L’art à l’ère des dystopies construites »

Disarchitectura est un manifeste ouvert et inachevé pour penser une architecture éloignée de toute définition dogmatique. Il est né d’une constellation d’idées et d’images qui prend sa source dans la déconstruction du concept d’hétérotopie inventé par Foucault.
Disarchitectura prend la forme d’une contre-proposition au traité antique De-Architectura de Vitruve et pose un regard critique sur les habitudes mentales qui aliènent la discipline et l’objet architectural jusqu’à aujourd’hui.
Disarchitectura est une collection numérique thématisée qui révèle, livre par livre, les écueils et parfois les promesses de l’architecture contemporaine et de ses modes opératoires.
Chaque « story » ouvre le champ infini d’une compilation d’exemples et de références pour libérer l’architecture de ses dysfonctionnements.
Disarchitectura continue par la contribution au fil sous le #disarchitectura ou #disa suivi du numéro de chapitre (exemple : #disa01).

Les 10 chapitres du Disarchitectura sont :

  1. Désordre vs contrôle urbain, dé-architectures, déformation des architectes
  2. Techniques d’édifications anonymes & immatérialité, atemporalité de l’architecture
  3. Temple de la consommation
  4. Ordre climatique
  5. Architecture du pouvoir : privatisation de l’espace public & institution
  6. Architecture privatisée : pavillons, fondations & spéculations immobilières
  7. Architecture de décor : enveloppes ou la perte de sens
  8. Déplacements, spectacles touristiques & migratoires
  9. Colonisation spatiale : digression astronomique & astrologique
  10. Mécanismes (conditionnement, consommation, génération automatisée)

Cette œuvre a été réalisée dans le cadre de l’option « Homotopie – L’art à l’ère des dystopies construites » proposée par Anne-Valérie Gasc en semaine intensive de rentrée aux étudiants de deuxième année de Master à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille.

Telle qu’elle est proposée aujourd’hui, elle a été développée sur deux années de travail, avec deux groupes d’une vingtaine d’étudiants chaque année (septembre 2018 et septembre 2019).

Si la règle du jeu a initié en 2018, une œuvre en ligne sous forme d’une collection d’images théoriques, cette année, la poursuite de l’œuvre s’est orientée vers une collection numérique appliquée à la ville de Marseille et, plus précisément, à son centre ville et au quartier de Noailles.

Dans ce nouveau contexte, les étudiants, loin de renvoyer dos-à-dos les concepts d’hétérotopie et d’homotopie, établissent dans celui d’« hermatopie », leur réversibilité. Dès lors, espaces de contradiction et espaces d’adhésion seraient les deux versants d’un même lieu qui, selon le point de vue, renverse la lecture critique portée à nos espaces de vie construits.

Sous la direction de leur enseignante en art, Anne-Valérie Gasc, le collectif Deux fois disarchitectes à l’origine du projet, regroupait, en 2018, les étudiants en deuxième année de Master à l’ENSA•M : Lucie Becq, Cynthia Bonnefille, Angeline Capon, Sonia Costes, Emma Dubouchet, Justin Dussere, Maxime Elicki, Arthur Grundler, Victoire Herrenschmidt, Corentin Laurent, Daniel Masia, Paul-Edgar Montanari, Van Phung Paul Nguyen, Jean Pernal, Ophély Revial, Manon Roubaud, Lili Szabo, Méryl Thauront, Marion Tritschler.

Dans le même contexte, il accueille en 2019, dix-huit disarchitectes supplémentaires :
Zachary Blanco, Flavie Bonhomme, Marc Boulos, Clémence Charron, Al Khalil Chebab, Nazim Adel Cheniki, Antoine Danielou, Chloé Dell’Aglio, Brice Favana, Letizia Fierro, Giuseppe Infantino, Myriam Khelifa, Antoine Lemaire, Valentin Leymarie, Maria-Ionela Lupuleasa, Alessandro Russi, Maria Luisa Sclafani, Miruna Stroe.