Les associations volontaires pour la protection et la valorisation du patrimoine

Entre le XIXe et le XXIe siècle
Journée d’études

Les 27 et 28 mai 2019 à la MMSH, Aix-en-Provence

Co-organisée par Muriel Girard du laboratoire INAMA. Avec Claire Bullen, enseignante à l’école.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, les villes et les campagnes européennes ont connu des transformations importantes liées à la modernisation des infrastructures et à l’industrialisation des processus de production. Face à ces mutations et à l’émergence d’un regard nostalgique sur la ville «disparue», les premières associations volontaires pour la protection du patrimoine historique, artistique et paysager ont vu le jour.

Souvent liées à des événements spécifiques, ces associations se sont constituées en réponse à des projets des pouvoirs publics considérés comme une atteinte à l’intégrité de la ville héritée ou pour la défense de lieux naturels menacés par le développement urbain. C’est le cas de l’Associazione per la difesa di Firenze antica, créée en 1898 pour empêcher la destruction du centre ancien de la ville ou de la Société française pour la protection des paysages, fondée en 1906. D’autres initiatives ont vu le jour durant cette période à Bruxelles, Rome, Lausanne et dans de nombreuses autres villes européennes et inaugurent un mouvement civique qui, sous différentes formes, traverse le XXe siècle pour arriver jusqu’à nos jours.

Les travaux présentés par des historiens, sociologues et architectes lors du premier séminaire (Rome, octobre 2018) ont traité certains aspects de cette thématique, tels que : le rôle des élites professionnelles locales dans l’émergence d’un regard patrimonial ; l’importance de la mobilisation de la société civile et les multiples formes de sa relation avec les institutions citadines ; la dimension internationale comme cadre de référence des actions menées, ou imaginées, localement.

La deuxième séance du séminaire (Aix-en-Provence, mai 2019) a pour but de continuer à mettre en dialogue entre elles, dans une démarche interdisciplinaire, des expériences de recherche qui ont analysé le rôle joué par certaines associations volontaires, tant locales que nationales, dans la reconnaissance et, parfois, la construction d’un patrimoine commun, en insistant sur la dimension mémorielle et identitaire de leurs actions et en mettant en perspective les débats et les politiques visant à renouveler, voire créer, des histoires nationales.

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Muriel Girard

Elle est maître de conférence en Sciences de l’Homme et de la Société pour l’architecture (SHS). Docteur en sociologie, elle enseigne principalement en Master dans le département d’études 2  : Architecture, Partage, Processus. très investie dans la recherche à l’école, elle est membre du laboratoire INAMA et également directrice du Département de la Recherche Doctorale de l’école. Elle est également chercheur associée au Laboratoire Architecture, Ville, Urbanisme, Environnement.

Claire Bullen

Elle est enseignante en Sciences de l’Homme et de la Société pour l’architecture (SHS). Docteur en anthropologie, elle enseigne tant en Licence qu’en Master. Elle est membre du département d’études 4 : Soutenabilité et Hospitalité. Elle est chercheur associée à l’Institut d’ethnologie méditerranéenne, européenne et comparative ainsi qu’au laboratoire INAMA.