Au fil de l’eau

Semaine de la langue française et de la francophonie 2020
25ème anniversaire de la SLFF

Du 14 au 22 mars 2020

Avec Emmanuelle Laborit et Abd al Malik, marraine et parrain de l’édition 2020

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Pour sa 25e édition, la Semaine de la langue française et de la Francophonie convie chacun à étancher sa soif des mots autour de la thématique « Au fil de l’eau ». L’eau est avant tout un bien commun de l’humanité, inégalement partagé dans le monde. De nombreux enjeux internationaux sont liés à l’eau : écologiques, sociaux, sociétaux, technologiques, etc. Afin de sensibiliser à une gestion durable des ressources en eau, la Semaine se joindra à la Journée mondiale de l’eau le 22 mars.
L’eau irrigue la langue française. Le vocabulaire francophone provenant de cette boisson est très fourni. L’opération 2020 « Dis-moi dix mots » invite à utiliser les mots aquarelle, à vau-l’eau, engloutir, fluide, mangrove, oasis, ondée, plouf, ruisseler et spitant. Cette abondance de l’eau se retrouve également dans les expressions et les proverbes, comme « aller à contre-courant ».
L’eau est aussi une source inépuisable d’inspiration littéraire et artistique. L’eau tient une place centrale dans de nombreux mythes, contes et légendes. Elle est également mise en lumière dans la littérature marine, catégorie littéraire à part entière. Au-delà des mots, les arts mettent également l’eau à l’honneur, que ce soit par la peinture, la sculpture, la musique, le cinéma, l’architecture, etc.
L’eau se retrouve aussi dans de nombreuses œuvres de la bande dessinée. À l’occasion de l’année 2020 consacrée à la BD, ce genre littéraire sera particulièrement mis en lumière au cours de cette 25e édition de la Semaine.

50ème anniversaire de l’OIF !

À la fin des années 1960, les pères fondateurs de la Francophonie institutionnelle – Léopold Sédar Senghor et ses homologues tunisien Habib Bourguiba et nigérien Hamani Diori, ainsi que le Prince Norodom Sihanouk du Cambodge – ont souhaité faire du français une langue au service de la solidarité, du développement et du rapprochement entre les peuples.
C’est là tout l’objet de la signature à Niamey, le 20 mars 1970, par les représentants de 21 États et gouvernements, de la Convention portant la création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT) : une nouvelle organisation intergouvernementale fondée sur le partage d’une langue commune, le français, chargée de promouvoir et de diffuser les cultures de ses membres et d’intensifier la coopération culturelle et technique entre eux.
Le projet francophone a sans cesse évolué depuis la création de l’ACCT devenue, en 2005, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Au fil des années, l’Organisation s’est structurée, s’est modernisée, a renouvelé et enrichi ses actions politiques et de coopération, ses réseaux, ses partenaires. Elle est aujourd’hui devenue un acteur multilatéral important et un modèle de diversité.
À la culture et à l’éducation, domaines originels de la coopération francophone, se sont ajoutés, le champ politique (paix, démocratie et droits de l’Homme), le développement durable, l’économie et les technologies numériques.
Pour autant, de nouveaux défis attendent l’Organisation et ses États et gouvernements dans les 50 années à venir. En 2070, selon les estimations, on pourrait compter entre 500 et 800 millions de francophones, dont une majorité de jeunes vivant en Afrique. C’est à la fois un grand espoir et un immense défi pour l’ensemble du mouvement francophone : un espoir car l’avenir de la langue française ne s’est jamais présenté sous de meilleurs auspices ; un défi, car il faut offrir des perspectives à cette jeunesse.
Cette priorité figure bien sûr à l’agenda de la Secrétaire générale de la Francophonie, la rwandaise Louise Mushikiwabo, aux côtés d’autres sujets primordiaux tels que l’éducation des filles ou le numérique. Un autre chantier de taille, qui sous-tend les précédents, est celui du repositionnement de l’Organisation, pour une plus grande pertinence de son action.