Chine, construire l’héritage

Mai
14
2019
09h00
Expo

Exposition

Du 14 mai au 14 juin

horaires d’ouverture : du lundi au vendredi –  09h00 – 18h00

Table ronde le mardi 21 mai

Que savons-nous de la Chine ? Qu’elle est l’une des civilisations les plus anciennes, qu’elle est aujourd’hui le pays le plus peuplé de notre planète avec 1,400 milliards d’habitants, qu’elle talonne la première puissance économique mondiale, qu’elle est l’usine du monde… peu de choses en somme. Nous sommes traversés d’images de mégalopoles et de rizières en restanque, de rues bondées et de calligraphies, de photomontages de LIU Di et de films de ZHANG Yimou, de la Cité interdite de Beijing et des tulou du Fujian, d’idéogrammes et de lanternes célestes, de la Grande Muraille et du Fleuve Jaune … Mais que connaissons-nous réellement de cette partie de notre monde ? Savons-nous par exemple que la Chine cherche à se réapproprier sa richesse culturelle, alors qu’elle a engagé une éradication massive des traces construites de son passé, afin d’entrer dans une modernité d’une ampleur sans précédent ?
Des « modèles » immobiliers inscrits dans des plannings contraints, associant partenaires publics et privés dans le montage financier, sont appliqués dans tout le pays. La mixité sociale et la mixité d’usage d’un grand nombre d’anciens quartiers ont été détruits, et pourtant, en rupture ou en réaction, la Chine est devenue un véritable laboratoire d’expérimentation architecturale et urbaine mené par une nouvelle génération d’architectes. À l’instar de WANG Shu (Amateur Architecture Studio), le plus repéré d’entre tous, Pritzker 2012 oblige, ces architectes et urbanistes œuvrent depuis une vingtaine d’années à une remise en cause des processus de production de l’architecture et de l’urbanisme qui se sont imposés en Chine. Leurs travaux sont précieux pour comprendre ces évolutions dont nous sommes les témoins. Ils savent puiser dans leur histoire pour dessiner les lieux de vie, des urbains et des ruraux, du domestique au public, du collectif à l’individuel, du ludique au labeur, du culturel à l’artisanat, du social au commerce.
Engagées, leurs réalisations sont nourries des vertus opératoires de la pensée traditionnelle qui exploite les capacités de l’architecture à convoquer l’art, l’usage, et la technique. Ainsi, au croisement de l’architecture et de la ville, ces principes réhabilitent parfois des éléments fondamentaux de l’architecture chinoise, ou s’en inspirent. Ils forcent ainsi à une relecture d’une culture souvent mal connue, volontairement ou par ignorance, et posent la question de l’héritage.
Dans ce climat ouvert et expérimental, l’architecture se libère et se livre à des expériences, parfois radicales, mais qui contiennent une magnifique énergie où surgit la création, née d’un travail intense. Tisser les liens entre les gens, comprendre la complexité des enjeux à résoudre, réconcilier passé et présent, absorber et transcender les savoir-faire, voir pour comprendre, écouter pour convaincre, faire avec le déjà-là, faire avec ceux qui sont là, emmener les idées jusqu’à leur concrétisation… processus de création à l’œuvre en Chine et dans le monde.

Des architectes et urbanistes chinois œuvrent depuis une vingtaine d’années à une remise en cause des processus de production de l’espace qui se sont imposés en Chine. Ils savent puiser dans leur histoire pour dessiner les lieux de vie, des urbains et des ruraux, du domestique au public, du collectif à l’individuel, du ludique au labeur, du culturel à l’artisanat, du social au commerce. Engagées, leurs réalisations sont nourries des vertus opératoires de la pensée traditionnelle qui exploite les capacités de l’architecture à convoquer l’art, l’usage, et la technique. Ainsi, au croisement de l’architecture et de la ville, ces principes réhabilitent parfois des éléments fondamentaux de l’architecture chinoise, ou s’en inspirent. Ils forcent ainsi à une relecture d’une culture souvent mal connue, volontairement ou par ignorance, et posent la question de l’héritage.

L’exposition rassemble les réalisations architecturales et urbaines de :

3andwich Design, Amateur Architecture Studio, Approach Architecture Studio, Archi-Union, Archstudio, Atelier Chen Haoru, Atelier Deshaus, AZL Architects, Jiakun Architects, Onearth Architecture / Beijing University of Civil Engineering and Architecture, O-Office, Original Design Studio, People’s Architecture Office, Rural Urban Framework / Hong Kong University, Trace Architecture Office, Vector Architects, Standardarchitecture, ZHANG Jie / AN-Design Architecture, CHEN Yun / Dinghaiqiao Mutual Aid Society, Jérémy CHEVAL & Purple Roof Art Gallery, TM Studio, SHAO Yong, ZHOU Jian, ZHOU Ke

Le parc international Cévenol

À l’origine de cette exposition LEI FAN Siyin et FAN Zhe, propriétaires de l’ancien Collège Cévenol qu’ils ont transformé en centre d’art contemporain : le parc international Cévenol au Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire. Il héberge des artistes en résidence, des expositions et autres évènements afin de transmettre la culture et la philosophie chinoise.